Des maisons intemporelles blanchies à la chaux
Dès que l’on quitte la côte urbaine et que l’on passe devant le réservoir de l’Embalse de la Concepción, presque sorti de nulle part, le dernier virage laisse apparaître Istán, qui vaque à ses occupations loin des foules déchaînées.
Il n’est pas conseillé d’essayer de traverser Istán en voiture, car ses routes ont été tracées pour les chevaux et les charrettes il y a plusieurs siècles et elles sont incroyablement raides et étroites. Vous pourrez néanmoins admirer les maisons blanchies à la chaux qui bordent les rues silencieuses tout autour de vous et les crêtes des montagnes en arrière-plan. L’adjectif « intemporel » ne peut décrire totalement Istán : vous entrez directement dans l’histoire vivante, datant de l’occupation musulmane.
La vie à Istán adopte un rythme généralement comparable à un chat domestique légèrement dodu, nonchalant et heureux de vivre. Ici, il n’y a pas de stress, et la sieste y est respectée comme il se doit — pleinement adoptée, pleinement attendue et pleinement appréciée. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a rien à faire.
Se détendre au coeur de la nature
Commençons par le petit-déjeuner, qui peut être dégusté sur votre terrasse (avec tous les ingrédients provenant de l’épicerie et du boulanger du quartier), dans un café local ou en promenade.
Vous entendez comme bruit de fond en écho le murmure de l’eau qui ruisselle, émanant des sources d’eau pure qui traversent le village, alors remplissez votre bouteille avant de partir (à pied, naturellement) le long des plantations d’agrumes désertes en descendant vers le bord du réservoir, où seuls les jappements des chiens des fermes et les crissements des criquets briseront normalement le silence.
Cette randonnée vous ouvrira immanquablement l’appétit, ce qui signifie qu’il est temps de retourner au village pour déguster de délicieuses tapas bon marché dans l’un des nombreux restaurants ombragés qui parsèment les rues.
Après la sieste et une journée de travail ou de loisirs, le coucher du soleil donne le coup d’envoi de la deuxième partie de « la vie à Istán ». La fraîcheur qui suit le crépuscule est un signal pour les habitants de la région qui accélèrent la cadence. Un petit nombre de restaurants s’offre à vous, où vous vous détendrez à table dans l’une des nombreuses cours carrées qui entourent le village, et vous savourerez un xérès réconfortant, une bière fraîche ou un verre de vin soyeux sous le ciel étoilé.
Autour de vous, vous verrez des habitants de la région — certaines familles qui n’ont jamais vécu ailleurs qu’à Istán, et d’autres d’expatriés récemment arrivés — qui apprécient les mêmes plaisirs simples : une bonne cuisine, une excellente compagnie, une chaleur naturelle, une cadre magnifique et une atmosphère détendue.
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